mardi 22 mars 2011

MON STAGE 2ème PARTIE : travail de terrain en rivières

Cajamarca, dans la département de Chuquisaca

Après ces trois semaines au lac Titicaca, j’ai retrouvé Arturo à Sucre, la capitale, pour commencer la partie de terrain de mon stage. Là, Sarah et Marina nous ont également rejoints et une fois tous ensembles, nous avons préparé les affaires pour partir camper deux jours et deux nuit près des rivières. La première localité était Cajamarca, dans la province de Chuquisaca, où nous avons installé notre tente près d’une rivière où Arturo n’avait trouvé qu’un individu de l’espèce Telmatobius simonsi, en janvier. Cette espèce est très rare, et cela faisait des années qu’Arturo la cherchait avec espoir. Enfin, lors d’une expédition dans cette zone en janvier, il trouva une femelle. Cependant, un seul individu n’est pas suffisant pour représenter une population. Il fallait donc revenir pour tenter d’en repérer plusieurs.

Sarah préparant le dîner

Les espèces d’amphibiens présents dans cette régions sont actifs principalement la nuit, il est donc plus facile de les observer le soir. Pour cela, équipés de bottes et de lampes frontales, nous partions à la tombée de la nuit pour réaliser des transects dans la rivière.

Marina et moi équipée pour les longues marches dans les rivières, de nuit

La manière de procéder est la suivante : deux par deux, nous parcourrions un tronçon de la rivière, chacun d’un côté. Nous observions le terrain en face de nous (sur notre axe) et à 2m de part et d’autre de l’axe. Chaque fois que nous repérions une grenouille, nous complétions une fiche de terrain avec différentes informations, comme l’heure, l’espèce, le sexe, l’activité, le substrat, la méthode d’observation et sa distance par rapport à notre axe, entre autres.

Spécimen d'Hypsiboas alboniger

Dans cette rivière, nous avons trouvé des grenouilles de l’espère Hypsiboas alboniger, plus commune, et… DEUX individus de Telmatobius simonsi, caractérisés par leurs cuisses d’une couleur jaune vif sur la face inférieur. De plus, il s’agissait d’un mâle et d’une femelle : potentiel couple fondateur d’une nouvelle population. Cela constitue une donnée très importante pour le projet et pour la conservation de cette espèce. Nous savons désormais que cette rivière représente un habitat favorable pour cette espèce rare, argument pour tenter de le protéger des menaces qui pèsent sur les amphibiens.

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