mardi 22 mars 2011

Recensement entre Sucre et Oruro

La voiture du projet, avec tout notre matériel à l'arrière. Nous n'avons jamais eu de problème de vol dans les communautés que nous avons visité, malgré que le coffre ne soit pas sécurisé !

Après les deux jours à Cajamarca, nous sommes revenus à Sucre pour nous réapprovisionner en vue de notre prochain voyage à travers l’Altiplano ! Une fois prêts, nous avons repris la route, cette fois direction Potosi (4200 m d’altitude). Sur le chemin, lorsque nous repérions un ruisseau représentant un habitat potentiellement favorable pour Telmatobius, nous allions faire un recensement en espérant trouver quelques individus à collecter, têtards ou adultes. Dans certains ruisseaux, nous avons eu de la chance, alors que dans d’autres, le courant trop rapide nous empêchait de voir correctement et de trouver quoique ce soit.

Arturo cherchant Telmatobius dans un ruisseau entre Potosí et Oruro

Un peu avant le coucher du soleil, nous avons fait halte dans une communauté proche d’une rivière que nous avons parcourue pendant 3h, après la tombée de la nuit. Seulement, à cette altitude, il fait un peu plus froid qu’ailleurs lorsque le soleil se cache ! Nous avions 36 couches pour tenir le coup, et nous faisions tout notre possible pour ne pas tomber dans l’eau !!!

Le lendemain matin, nous repartions avec tout notre matériel vers Oruro. De la même manière que le jour précédent, nous faisions halte au bord des ruisseaux intéressants et nous collections quelques individus de Telmatobius pour l’élevage au musée, lorsque nous en trouvions évidemment. Le soir, nous nous sommes arrêtés dans un petit village d’éleveurs de Lamas (14 élèves dans l’école et les maisons très éparpillées). Les autorités du village n’étant pas présentes, pour demander la permission de camper et de travailler dans la rivière, nous nous sommes directement adressés aux deux familles proches du cours d’eau.

Pré aux Lamas

Au début, ils étaient méfiants, mais après avoir présenté les documents officiels et leur avoir expliqué notre travail, ils étaient tous contents de venir nous voir, nous parler. C’était curieux pour eux que des européens passent dans leur minuscule village sans électricité où les gens ne parlent que Quechua (et un peu Aymara) entre eux (certains ne savent pas du tout parler Castillan !). Cette nuit-là, dans un froid presque glacial (notre eau a gelé quand même !) et avec courage, nous avons parcouru, comme chaque nuit, le ruisseau. Des dizaines et des dizaines de Hypsiboas alboniger, mais pas un Telmatobius !

Spécimen d'Hypsiboas alboniger

L’humidité et le froid nous ont gelé les os toute la nuit, malgré les couches superposées que nous portions… mais au réveil, plein soleil sur un paysage merveilleusement beau et grandiose de l’étendue de l’Altiplano avec les majestueuses montagnes de la Cordillère en arrière-plan ! Et le froid et les courbatures de la nuit étaient déjà oubliés !

Campement près d'Oruro

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